Coach Méditation & Pilates à Béziers

Les trois étapes pour vivre une vie qui nous ressemble


Article de Christophe Lorreyte, Coach de Méditation Tangram & Médecin en médecine chinoise.

Il y a quelque temps, alors que j'étais plongé dans mes pensées, je repensais à un texte de Nietzsche que j’avais lu il y a longtemps....

Il s’agit du texte des trois métamorphoses dans Ainsi Parlait Zarathoustra 

L’idée principale du texte est que l’être humain se construit en passant par 3 principales phases, symbolisées par le chameau, le lion et l’enfant.

 

https://www.dharmalyon.com/le-chameau-le-lion-lenfant/

Cette réflexion m’a alors amené à analyser ma vie, de mon enfance jusqu’à aujourd’hui.

Et ce que j’ai remarqué, c’est que mon histoire est effectivement un exemple de cette transformation.

J’ai alors pensé que t’en faire part te servirait à situer à quelle étape tu te trouves dans ta propre vie, et à comprendre ce que tu peux faire dès maintenant pour avancer vers ton "moi" véritable.

Allons-y !

a. l’enfance : l’âge de la passivité


Lorsque je repense à l’enfant que j’étais, je constate que je n’avais pas encore suffisamment tissé de liens avec l’extérieur. 

Je n’avais pas le recul nécessaire pour comparer mon éducation et ma vie à celle des autres.

J’acceptais donc tout, sans remise en question. 

C’est d’ailleurs le cas de tous les enfants du monde qui,  à leur naissance, remettent un chèque en blanc éducatif aux adultes de leur entourage…

Au début de sa vie, l'enfant ne choisit rien. 

Il subit le bon vouloir des adultes qui le prennent en charge. Il se construit tant bien que mal, en calquant ses émotions sur celles d’adultes plus ou moins accomplis. 

C’est donc le hasard chanceux ou malchanceux qui forme le début de notre personnalité émotionnelle. 

Nous réagissons aux stimuli d’un environnement et nous nous construisons en fonction de ces expériences.

En tout cas, pour moi, c’est comme ça que ça a débuté.

Jusqu’à l’âge de sept ans, j’étais un enfant très épanoui à la maison et ouvert au monde des adultes. 

Par contre, la compagnie des enfants de mon âge n’avait pour moi que très peu d’intérêt. À l'école, j'étais un enfant plutôt timide et sensible. Je m’ennuyais sur les bancs de l’école et ne pensais qu’à rentrer chez moi. 

Je ne saisissais pas bien l’intérêt de socialiser. Taper dans un ballon, échanger des vignettes de foot et se bagarrer pour affirmer son autorité ne m’intéressait pas.

Je tiens à te préciser que je n’étais pas diagnostiqué « autiste ». Je n’étais simplement « pas intéressé » par les activités de mes camarades.

Mes parents, alertés par les professeurs, m’ont alors inscrit au judo et au théâtre pour « me sortir » de la carapace que j’avais construite à l’école…

Et je me suis épanoui dans ces activités !

En fait, à bien y réfléchir, c’était l’école qui posait problème. Dans cette structure uniformisée, je me sentais prisonnier. 

Rentrer et sortir de l’établissement à des heures bien précises, y passer toutes mes journées sans bouger une oreille, de peur de me la faire tirer... 

Eh oui, l’école de mon enfance, c’était ça.
Et comme, lorsque nous sommes enfants, les adultes gèrent nos vies... il n’y avait pas vraiment d’échappatoire. 

Heureusement en parallèle, l’amour familial, le judo et le théâtre m’ont tout de même permis de m’épanouir et de m’équilibrer.


À cette période de ma vie, j’étais comme le chameau de Nietzsche, c’est-à-dire que j’étais formaté et que j’accumulais les valeurs et les pensées des autres. 

À cet âge-là on ne choisit rien et on se voit tout imposer, ce qui est normal dans nos sociétés.

Mais le problème se pose lorsqu’on en reste à ce stade : 

Dans ce cas, notre vie future et notre personnalité sont construites par rapport aux désirs des autres, et non pas par rapport à ce que nous sommes vraiment.

C’est pourquoi certaines personnes ne vivent qu’à travers les autres sans vraiment en faire le choix, car il s’agit d’une manière de combler un vide dans leur vie.

Et c’est pourquoi il est nécessaire de passer au deuxième stade : celui du lion...

alors inscrit au judo et au théâtre pour « me sortir » de la carapace que j’avais construite à l’école…

Et je me suis épanoui dans ces activités !

En fait, à bien y réfléchir, c’était l’école qui posait problème. Dans cette structure uniformisée, je me sentais prisonnier. 

Rentrer et sortir de l’établissement à des heures bien précises, y passer toutes mes journées sans bouger une oreille, de peur de me la faire tirer... 

Eh oui, l’école de mon enfance, c’était ça.
Et comme, lorsque nous sommes enfants, les adultes gèrent nos vies... il n’y avait pas vraiment d’échappatoire. 

Heureusement en parallèle, l’amour familial, le judo et le théâtre m’ont tout de même permis de m’épanouir et de m’équilibrer.


À cette période de ma vie, j’étais comme le chameau de Nietzsche, c’est-à-dire que j’étais formaté et que j’accumulais les valeurs et les pensées des autres. 

À cet âge-là on ne choisit rien et on se voit tout imposer, ce qui est normal dans nos sociétés.

Mais le problème se pose lorsqu’on en reste à ce stade : 

Dans ce cas, notre vie future et notre personnalité sont construites par rapport aux désirs des autres, et non pas par rapport à ce que nous sommes vraiment.

C’est pourquoi certaines personnes ne vivent qu’à travers les autres sans vraiment en faire le choix, car il s’agit d’une manière de combler un vide dans leur vie.

Et c’est pourquoi il est nécessaire de passer au deuxième stade : celui du lion...
 

b. l’adolescence : le passage du chameau au lion


À l’adolescence, l’équilibre que j’avais s’est rompu.

Le désir de liberté qui grandissait en moi devint urgent et de plus en plus imposant, amplifié par la testostérone, ce moteur bien connu de l’adolescence... 

Comprenez-moi : mes rondeurs enfantines, mes chaussures orthopédiques et mon appareil dentaire venaient d’être remplacés – avant même que je m’en aperçoive – par un jeune premier qui plaisait et faisait attention à son apparence.

Voilà que démarrait une période plus légère où je renforçais ma confiance en moi par des conquêtes amoureuses et paradais, décontracté, dans la cour des jeunes de mon âge. 

Mon ego battait son plein. 

J’avais donc commencé à vivre pleinement, à profiter de ma vie d’adolescent et à « me foutre » du reste. Car, lorsque l’on commence à se sentir bien dans sa vie, c’est ce que l’on a malheureusement tendance à faire. 

C’est ce que l’on pourrait appeler la période d’expérimentation du plaisir.

Lorsque le temps des teenagers frappe à la porte, l’ego s’affirme. Et plus il a été contraint dans l’enfance, plus il s’exprime avec force dans l’adolescence, que cela se manifeste par des actes de révolte ou par des attitudes inconscientes. 

C’est le temps des premiers choix. C’est le temps où les caractères s’affirment et où les émotions sont souvent exacerbées. 

C’est aussi à cette période qu’apparaissent les premières remises en question et les premiers bilans sur ce que nous sommes et sur ce que nous voulons devenir.


Là, c’est le passage du chameau qui porte les valeurs et les désirs des autres, au lion qui envoie tout valser et rugit contre tout ce qu'on pourrait vouloir lui imposer.

Pour beaucoup, cette métamorphose arrive à l’âge de l’adolescence, car c’est l’âge de la contestation.

Mais pour ceux qui restent "chameau", comme nous l’avons vu plus tôt, ce changement peut arriver bien plus tardivement et donner des phénomènes comme "la crise de la cinquantaine".

On a bien là une révolte contre ce qui nous est imposé, et une volonté de liberté et d‘indépendance…

Mais en rester à ce stade est loin d’être enviable, car c’est alors une colère permanente qui nous habite. Le lion, c’est l’ego démesuré qui ne pense qu’à lui-même.

Et sans remettre l’ego à sa juste place, il n’existe pas d’amour véritable.

C’est pourquoi il nous faut retrouver ce que Nietzsche nomme "l’enfant"... 

Et c’est ce que j’ai fait durant ma vie adulte.
 

c. l’âge adulte : l’affirmation d’une personnalité et le retour à un juste équilibre


Après mes études, mon entrée dans la vie active s’est faite dans le monde des finances. 

De nouveau, j’étais confronté à ce que j’avais connu dans mon enfance : un désintérêt total pour ce que j’apprenais et pratiquais. 

Je faisais de mon mieux et réussissais sans efforts, mais je ne m’épanouissais plus.

Il me fallait donc entreprendre autre chose, faire preuve de courage et remettre en question ce que je croyais être acquis pour la vie. 

J’ai alors recommencé de nouvelles études, tout d’abord en psychologie puis en Médecine Traditionnelle Chinoise, multipliant en parallèle les apprentissages, les stages et des formations plus intimes comme la psychanalyse, la méditation zen ou encore en intégrant des groupes de réflexion.

Voilà ce qu’a été mon attitude de jeune adulte : j’apprenais des techniques et je prenais activement de la "consistance".

J’avançais enfin vers des objectifs qui m’étaient personnels et dont j’étais l’unique responsable. 

J’avais enfin acquis la maturité émotionnelle suffisante pour décider pleinement de ce dont serait faite ma vie.

Cette étape de ma vie, c’est ce que Nietzsche caractérise par le lion qui devient "enfant". L’enfant est alors le symbole d’une créativité permanente.

Il ne rejette pas tout comme le fait le lion, mais ne subit pas non plus comme le chameau : il accepte ce qui est et décide de créer dans l’instant présent.

L’enfant est en apprentissage permanent, s’émerveille de tout et apprend à créer une vie en accord avec sa véritable nature.

Si je te parle de ça ici, c’est pour te faire comprendre que rien n’est jamais perdu. 

Tu peux toi aussi - avec de la détermination et du travail, bien sûr - réaliser tes rêves. 

Tu peux décider de devenir la personne que tu souhaites. 

Mais pour ça, il faut t’armer de courage et avancer sur ton chemin en profitant du paysage, et non en te focalisant uniquement sur tes objectifs. 

Comme le dit cet adage de Robert Louis Stevenson, que nous avons entendu mille fois mais qui reste plus vrai que jamais : « L’important ce n’est pas la destination, mais le voyage en lui-même ».

Alors accepte le voyage, accepte les embûches, et crée. 

Ne sois pas dans une acceptation passive, comme le fait le chameau. 

Ne soit pas non plus dans un rejet systématique, comme le fait le lion.

Embrasse la voie du milieu pour créer ta vie dans l’amour et la compassion.

C’est ce que nous enseigne la méditation.

Et c’est ce que je te souhaite.

 

 

 

 


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